Victoire au conseil d'état. Une leçon à tirer pour Jump?

Publié le par FO Pages Jaunes

 

Plan social 2001 : Le conseil d’état rétablit les droits des élus et des mandatés licenciés abusivement, à l’issu du plan social de 2001.

 

Il aura fallu 9 années à la justice pour rétablir les droits de nos collègues, élus et mandatés, licenciés lors du PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) de 2001, pour faire respecter la justice sociale de notre pays. La décision de justice porte pour l’essentiel sur l’absence de propositions de reclassement dans le groupe, offertes aux salariés ayant refusé les nouveaux contrats de travail.

Ironie de l'histoire, ce jugement tombe alors qu'un nouveau plan de ‘’restructuration’’ maquillé en ''projet JUMP'' est en gestation dans l'entreprise.

  

Quelques rappels : Fin 2001, se profile la loi  dite de « modernisation sociale ». Filiale du groupe France Télécom, PagesJaunes mûrit l'idée de modifier les contrats de travail de la force de vente, sans aucune urgence. Pour FT, l’éclatement de la bulle internet avait engendré le besoin de dégager encore plus de cash de cette filiale juteuse. A l’époque, une vague de plans sociaux déferle sur les filiales du groupe France Télécom et dans les grandes entreprises de l'hexagone. C'est ainsi, à la hussarde et sans aucun dialogue préalable avec le CE et les organisations syndicales , qu'un PSE s'abat brutalement, sur les salariés de PagesJaunes (VRP, ingénieurs commerciaux des sites personnalisés, conseillers internet).

 

Après plusieurs mois de lutte et de négociation qui ont permis d’amender favorablement pour les salariés les conditions de cette réorganisation, plusieurs dizaines de collaborateurs principalement des VRP ont préféré quitter l'entreprise et engager des procédures judiciaires. Parmi eux, de nombreux élus et délégués syndicaux.

 

C’est à ces collègues que la justice vient de donner définitivement raison.

 

Rappelons nous le combat de 2001 mené par l’ensemble des salariés. Plus de 600 VRP avaient quitté le travail pour entrer dans un mouvement de grève et de protestation d’une ampleur sans précédent aux Pagesjaunes.

Après avoir salué cette Victoire pour le syndicalisme et pour tous ceux qui résistent et s’indignent, nous pensons aussi aux salariés qui doivent être protégés des effets imprévisibles que le retour d'une poignée de VRP travaillant avec l'ancien contrat, ne manqueraient pas de produire. Espérons que la direction saura admettre qu’elle a perdu et qu'il convient maintenant de tourner calmement la page.

Car, qui pourrait imaginer que nos anciens collègues aient attendu presque 10 ans pour se refaire une vie professionnelle ?

 

PagesJaunes doit solder proprement les comptes, et indemniser ces salariés des préjudices subis !

Bien sur, ces salariés resteront seuls juges de revenir dans une entreprise qui ne ressemble plus du tout à celle qu’ils ont quittée, ils ont chèrement gagné ce droit.

 

Nul ne conteste à l’entreprise le droit de faire évoluer sa structure et ses contrats.

Nous serons toujours là pour les salariés et pour rappeler à la direction ses obligations:

Prévoir, présenter et discuter les mesures d’accompagnement associées !

A ce titre, la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Carrières (GPEC), doit être présentée, tous les ans, au comité d’entreprise !

 

 

 

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